Son histoire de nos jours

Pour celui ou celle qui s’est déjà rendu dans un refuge en France, imagine facilement un refuge saturé, avec des chiens emplis de tristesse mais pas TOUS de MÊME RACE dont la plupart portent des traces de sévices, de mutilation et sont squelettiques.

Pourquoi ?

Toute cette cruauté et cette folie sont perpétrées… au nom de l’honneur, du pouvoir de l’argent… codes inconnus du monde animal mais très prisés par les Humains.

Il est évident que le nombre important d’abandons est dû à un élevage massif et sauvage des lévriers en Espagne. Les chasseurs élèvent ces galgos de façon sélective en cherchant les plus prometteurs à la chasse et aux courses de vitesse. Un chasseur confie qu’un très bon galgo pouvait se vendre jusqu’à 18 000 euros ! Cet appât du gain conduit les délinquants à faire un odieux trafic. Les galgos sont volés dans les refuges les plus vulnérables et remis sur le marché de la chasse avec l’espoir de savoir les dresser. Nombreux sont les vols dans les refuges les plus pauvres …

Les lévriers sont utilisés pour la chasse aux lièvres (parties de chasse sans fusil ). Chasseurs à vue ultra-rapides, ils fondent sur leur proie sans qu’aucune intervention humaine ne soit nécessaire. Ou alors, ils sont engagés pour des courses de vitesse où l’honneur revient au propriétaire en cas de victoire de son galgo engagé. Mais DÉSHONNEUR et HONTE si l’engagé perd sa course ou pire est considéré comme tricheur en coupant les virages. Dans ce cas, la mort sera au bout du chemin pour ce chien… mais une mort lente, dans la souffrance… Il faut bien cela pour réhabiliter l’honneur !!!

Ils ne sont pas considérés comme des chiens, encore moins comme des êtres vivants mais comme des objets que l’on jette après usure ou en cas d’inutilité.

Mais aussi, au nom de la tradition ancestrale qui est pérenne dans certaines régions espagnoles (en Extremadura, en Andalousie, dans la province de Madrid et de Castilla de la Mancha (Sud-Est)

La tradition a la vie dure… La corrida en est la preuve encore de nos jours malgré les protestations et les actions internationales. Il s’avère difficile de faire disparaître des rituels, fussent-ils les plus abominables.

Comment ?

En les abandonnant ou en les mutilant afin qu’ils soient punis de n’avoir pas été ou plus à la hauteur ou tout simplement parce qu’ils représentent une bouche à nourrir devenue inutile.

La maltraitance qui accompagne les abandons est liée à l’orgueil, car un chien qui a mal chassé ou perdu une course déshonore son propriétaire. Seules la mort ou les pires souffrances laveront l’affront.

Méthodes d’abandon fréquemment employées :

  • Jetés au fond d’un puits pour qu’ils meurent de faim
  • Pendus avec les pattes arrières touchant le sol pour que l’agonie soit plus longue (dit méthode du pianiste)
  • Traînés derrière une voiture et laissés pour mort
  • Battus à mort
  • Brûlés vifs
  • Une ou deux pattes brisées ou sectionnées
  • Abandonnés en forêt

Comment le galgo arrive dans un refuge ?

Tous les espagnols ne sont pas de sordides galgueros et des bénévoles œuvrent pour la cause des Galgos.

Il est à noter une lente évolution de la mentalité car les propriétaires sont de plus en plus nombreux à choisir d’abandonner leur Galgo dans un refuge, de crainte des représailles en cas de dénonciation ou de prise sur le fait d’actes de maltraitance. Les moins courageux les jetteront par-dessus les grilles du refuge avec comme conséquence parfois les membres cassés des abandonnés. Les plus chanceux seront attachés à la porte d’entrée.

Certains galgos seront trouvés par des promeneurs au hasard d’une ballade en forêt et amenés dans une perrera, sorte de fourrière municipale. Si le personnel de la perrrera n’alerte pas un refuge afin de leur fournir une chance de soins et d’adoption, ils mourront gazés au terme d’une période légale d’attente de 14 jours, sans soin malgré les blessures et les fractures. En période de fin de chasse (qui varie de fin janvier à mi-mars selon les provinces) la fréquence des euthanasies est ramenée tous les 3 jours.

Bon nombre finiront écrasés sur le bord des routes, laissés pour morts ou chassés des lieux d’habitation où ils tentent de trouver de la nourriture. A moins de trouver un ange gardien qui les amènera dans un refuge… qui doivent trouver des solutions car ils sont bien souvent déjà saturés !!!

Quels types de galgos trouve t’on dans les refuges ?

  • Les très jeunes chiots car ils présentent des caractères physiques peu compatibles à la promesse d’être de bons vainqueurs… Alors cela fait autant de bouches à nourrir en moins
  • Certains sont adolescents car leur dressage à la chasse ou à la course s’est révélé catastrophique : pas assez rapides, trop peureux, pas assez obéissants, coupent les virages et considérés comme tricheurs
  • Les plus vieux (entendez par là de 5 à 7 ans) car plus assez performants pour remporter des paris et ainsi honorer leur maître
  • Et des femelles, le corps alourdi et déformé par les gestations répétées (jusqu’à 2 portées par an dans des conditions de malnutrition et aucun traitement de faveur de par leur état) qui se révèlent être devenues trop arides pour donner encore la vie.

Sans une prise de conscience massive et internationale, les Lévriers Espagnols sont condamnés… Condamnés à souffrir et à mourir dans un silence médiatique fracassant. Quelques années à mener une vie misérable (souvent pas plus de 5 ans) avant de connaître une mort violente, horrible…

2 réflexions au sujet de « Son histoire de nos jours »

  1. J’ai adopté une galga toute noire, Anya, elle est merveilleuse. Tant qu’on ne leur fera pas payer d’une manière ou d’une autre ( je parle des galgeros et des gitans ), il n’y aura guère de changement. S’ils recommencent avec de nouveaux chiens chaque année !!! Il faudrait que le gouvernement espagnol ait une vraie volonté de faire cesser ce massacre, ce qui ne semble pas être sa préoccupation première !
    En attendant ce sont toujours et encore les bonnes volontés de tous bords qui oeuvrent et on ne châtie pas les criminels récidivistes … C’est dégueulasse.

  2. j etais une inconditionelle du boxer et un jour sur le net j ai sue ce qu il se passait en espagne alors j en ai adopte une puis 2 puis 3 puis 4 la raison m oblige a arreter mais grand dieu ces chiens sont des merveilles et quand je voie tous ces pauvres petis cherchant une maison et un panier calins je suis d une telle tristesse je me prend a hair ces gageros cruels et pour moi ca n as aucun honneur a faire ce qu ils fond

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